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Recherche, arts et pratiques numériques #8

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Mercredi 18 janvier 2017

10h00-12h30

IMéRA

2 place le Verrier

13004 Marseille

 

Quoi de neuf du côté des algorithmes?

 

Comité d’organisation :

Jean Cristofol (Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence), Jean Paul Fourmentraux (LESA, AMU, Centre Norbert Elias, EHESS), Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU), Manoel Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU)

 

Dominique Cardon (sociologue), Sciences po/Médialab

Les algorithmes rendent-ils vraiment le monde prévisible ?

Nous sommes entrés dans une société de calculs. Les techniques qui se déploient avec le monde des big data prétendent capturer au plus près les comportements des individus et prédire ce qu’ils sont, ce qu’ils pensent et ce qu’ils vont faire. Mais le monde devient-il pour autant plus prévisible ? Il est utile de revenir sur l’histoire de l’Intelligence artificielle et sur les raisons qui expliquent son retour soudain dans l’actualité avec les succès des nouvelles méthodes d’apprentissage et des réseaux de neurones (Watson, AlphaGo, etc.). La promesse d’une société prédictive constitue un défi pour nos sociétés : quelle liberté est laissée aux choix des individus ? Jusqu’où peut-on personnaliser sans défaire la société ? Comment peut-on comprendre et réguler les décisions des nouveaux calculateurs ?

Francis Chateauraynaud (anthropologue), GSPR – EHESS

Quelles logiques d’enquête face aux flux du Web ? Leçons cognitives et politiques d’une expérience de contre-intelligence artificielle

Lorsqu’au début des années 2000, la socio-informatique des controverses a renoué avec l’intelligence artificielle en passant du logiciel Prospéro (analyse de corpus textuels évolutifs) au logiciel Marlowe (conçu comme un interlocuteur virtuel fonctionnant en mode dialogique et doté de modes d’apprentissage spécifiques, et même singuliers), le sens et la portée de cette expérimentation ont été difficilement perçus, y compris dans l’environnement intellectuel le plus proche. Il faut dire que l’on était avant le basculement des humanités numériques, passées de l’état d’avant-garde critique des machines dominantes de l’internet à celui d’alignement quasi général doublé d’une forme d’injonction managériale.

Si les développements de Prospéro et Marlowe se sont poursuivis après 2010, c’est à travers la construction d’observatoires sociologiques des processus critiques (alertes, controverses, conflits, notamment dans les domaines sanitaires, environnementaux et technologiques) qu’a été validée ce que les ingénieurs appellent la « preuve de concept ». Après plus de 15 ans d’expériences, et des évolutions considérables dans les mondes numériques, quels sont les chemins qui s’offrent à ce qui a fini par prendre la forme d’une « contre-intelligence artificielle » distribuée ? En partant des activités autonomes du chroniqueur de Marlowe, qui s’exprime tous les jours sur son blog, et qui n’est que la partie émergée d’un réseau d’artefacts cognitifs et d’interprètes humains, l’exposé montrera comment la conception des structures de données, des algorithmes et des interfaces a évolué et continue d’évoluer. Il s’agira surtout de montrer comment se positionne le réseau de développeurs-utilisateurs face à d’autres formes de traitement de la profusion des informations et des opinions dans les flux du Web.

 

 

 


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