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Channel: antiAtlas des frontières
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Chinese Border Fence Lujiagou, Ian Howard (Australia)

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Chinese Border Fence Lujiagou

L’œuvre présentée s’intéresse à la frontière entre la Chine et la Corée du Nord, délimitée par la rivière Yalu au Sud et la rivière Tumen à l’Est, toutes deux trouvant leur source sur le Mont Changbai. La frontière entre les deux pays est aussi diversifiée topographiquement qu’elle est contrôlée logistiquement et politiquement. De la mer Jaune au Sud jusqu’à la mer du Japon à l’Est, cette frontière est le théâtre de relations inter-personnelles nombreuses et variées: tueries aléatoires aux postes de frontières, journées officielles pour l’immigration, réunions familiales clandestines ou encore petits vols commis par des gardes-frontières nord coréens affamés… Ces relations dépendant nettement de la chaleur des relations entre Pyongyang, Seoul et Washington.

En Juillet 2012, Ian Howardi dirige un groupe de recherche (composé d’artistes, d’un documentariste et de nombreux locaux) du delta de Yalu au nord du mont Changbai jusqu’à l’Est où la Chine et la Corée du Nord rencontrent la Russie à Fanchuan. Leur travail s’est concentré sur 10 sites, sélectionnés du fait de la nature “variable” de chaque site. La nature et le thème de ce travail est de chercher à comprendre comment les relations transfontalières sont conduites dans un environnement instable, dans un contexte physique, culturel et politique varié.

Ian Howard

Ian Howard est actuellement Doyen du College of Fine Arts (COFA), University of New South Wales, Sydney, Australie et Président de l’Association australienne pour les Arts VIsuels (NAVA). Diplômé des universities de Sydney (Diploma of Art Education), Londres (Graduate Diploma of Advanced Studies, Film and Television) et Montreal (Master of Fine Arts), son travail est aujourd’hui présenté dans des expositions internationals. Il se présente comme un artiste praticien, travaillant sur la relation entre cultures civiles et militaires, à partir notamment des frontières politiques, des murs et barrières tout comme des véhicules blindés, tanks et avions.


Robot ADM9, Rybn, 2011 (France)

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ROBOT ADM9

Au Quotidien, RYBN présente son robot trader ADM9 (Antidatamining). Introduit en septembre 2011 sur les marchés financiers, il achète et vend des actions jusqu’à sa banqueroute programmée. ADM9 est un dispositif d’écoute des marchés financiers : connecté à différents instruments de mesure analogiques customisés (hydrographe, sismographe et imprimante), il enregistre sur papier les variations de l’activité spéculative en temps réel. Les tracés réalisés se déploient progressivement dans l’espace de l’exposition. Par la transcription physique des ondes de choc qui traversent le système financier, ADM9 tente de déceler les signes avant-coureurs d’une catastrophe imminente. Au travers d’une série de robots « contrôleurs de hasard », développés à partir d’algorithmes et logiciels sur mesure et dont le but n’est pas de s’enrichir, RYBN matérialise les activités financières, les failles du système et les phénomènes de déséquilibres socio-économiques.

rybn

RYBN est un collectif artistique pluridisciplinaire créé en 2000, basé à Paris, spécialisé dans la réalisation d’installations, de performances et d’interfaces faisant autant référence aux systèmes codifiés de la représentation artistique (peinture, architecture, contre-cultures) qu’aux phénomènes humains et physiques (géopolitique, socio-économie, perception sensorielle, systèmes cognitifs). Issu de la communauté Open Source, RYBN s’intéresse aux contre-modèles et aux moyens de révéler « ce qui se cache derrière» l’opacité des systèmes.

 

http://www.rybn.org/

Frontiers the game, Gold Extra, 2012 (Autriche)

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Gold Extra

Frontiers the Game

Sous-titré You’ve reached fortress Europe, ce jeu vidéo met en scène les barrières aux frontières européennes, soit dans le rôle d’un émigré ayant fuit son pays et cherchant l’asile en Europe, soit dans celui d’un policier des frontières contrôlant l’immigration. Dans les deux cas, le joueur est amené à découvrir la réalité des barrières à l’entrée de l’Europe et prendre conscience de la vie qui s’y déroule. Les auteurs tentent de remettre la question de l’immigration en contexte dans le but d’améliorer la perception et la compréhension de la situation des émigrés au-delà du niveau superficiel des nouvelles catastrophiques. La route présente le Sahara algérien, l’enclave de Ceuta du côté marocain, un port maritime sur les côtes espagnoles jusqu’à la destination finale, un port industriel de Rotterdam. Les artistes ont aussi modélisé des profils d’émigrés, que les joueurs incarneront.

Gold Extra

Gold extra est un collectif artistique autrichien qui produit des œuvres interdisciplinaires, entre performance, musique et médias hybrides. Ils ont créé un grand nombre de projets qui transcendent les frontières entre beaux-arts et art de la performance, présentés dans des festivals tels que le Nightline Ars Electronica, le European Media Art Festival, CYNETart Dresde, le Doppelgängerfestival (capitale culturelle Linz09). Le collectif a reçu le prix des arts interdisciplinaires du ministère autrichien de l’Education et de l’Art 2012 et le prix pour l’art des médias de la région de Salzbourg 2012. Les membres du collectif sont : Reinhold Bidner, Tobias Hammerle, Georg Hobmeier, Doris Prlic, Sonja Prlić, Karl Zechenter.

 

http://www.goldextra.com/index.php?lang=en

“Videomappings : Aida, Palestine”, Till Roeskens, 2009

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Videomappings: Aida, Palestine

Till Roeskens a demandé aux habitants du camp Aïda à Bethléem d’esquisser des cartes de ce qui les entoure. Les dessins en train de se faire ont été enregistrés en vidéo, de même que les récits qui animent ces géographies subjectives. À travers six chapitres qui forment autant de courts-métrages potentiellement indépendants, les visiteurs découvrirent pas à pas le camp de réfugiés et ses environs, suivent les trajets de quelques personnes et leurs tentatives de composer avec l’état de siège sous lequel ils vivent. Un hommage à ce qu’il appelle la résistance par contournement, à l’heure où la possibilité même de cette résistance semble disparaître. Grand Prix de la Compétition Française, Festival International du Documentaire FID Marseille 2009.

Till Roeskens

Amateur de géographie appliquée, Till Roeskens appartient à la famille des artistes-explorateurs. Son travail se développe dans la rencontre avec un territoire donné et ceux qui tentent d’y tracer leurs chemins. Ce qu’il ramène de ses errances, que ce soit sous la forme d’un livre, d’un film vidéo, d’une conférence-diaporama ou autres formes légères, se propose comme un questionnement permanent sur ce qu’il est possible de saisir de l’infinie complexité du monde.

E-diasporas, Dana Diminescu, 2012 (France)

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Diminescu

E-diasporas

L’Atlas augmenté des e-diasporas, est une expérience unique en matière de recherche sur les diasporas, ainsi que dans l’édition, une première dans la restitution des résultats scientifiques et leur présentation. Les évolutions récentes du phénomène migratoire montrent que les parcours des migrants d’aujourd’hui passent aussi – et parfois bien avant d’investir le parcours physique – par les territoires numériques. L’un des changements majeurs intervenu depuis les années 80 dans le domaine des diasporas tient à la multiplication des communautés en dispersion dans l’espace physique et à leurs nouvelles formes de regroupement, d’action et d’occupation dans les territoires numériques. Ces nouvelles pratiques communicationnelles des migrants ont produit dans les dernières années un vaste corpus, dont l’exploration, l’analyse et l’archivage n’ont jamais été tentée auparavant. Le résultat des efforts de plus de 80 chercheurs du monde entier, l’Atlas e-diasporas est le premier de son genre, avec environ 8.000 sites Internet migrants archivés et observé dans leurs interactions .

Dana Diminescu

Dana Diminescu , sociologue, enseignant-chercheur à Telecom ParisTech. Depuis 2003, elle est le directeur scientifique du programme TIC Migrations à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Paris. Ce programme a largement contribué à la théorisation et à l’analyse du «migrant connecté».

 

http://www.e-diasporas.fr/

Barbed Hula, Sigalit Landau, 2000 (Israel)

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Landau

Barbed Hula

Cette action – faire tourner un cerceau de fil de fer barbelé autour du corps nu de l’artiste – est une performance effectuée au lever du soleil sur une plage du sud de Tel-Aviv, où les pêcheurs et les personnes âgées viennent commencer leur journée et leurs exercices. La plage est la seule frontière calme et naturelle dont Israël dispose. Le danger est généré par l’histoire incorporée dans la vie et dans le corps. Dans cette vidéo en boucle Sigalit Landau joue une danse du ventre au hula hoop. Il s’agit d’un acte personnel, sensible et politique concerné par les frontières invisibles, sous-cutanées, qui entourent le corps activement et sans fin. Tout son travail est lié, d’une façon ou d’une autre, à une perte d’orientation. La douleur ici, s’échappe par la vitesse de l’acte, et le fait que les pointes des barbelés sont principalement tournées vers l’extérieur.

Sigalit Landau

Sigalit Landau a passé sa jeunesse entre Israël, Angleterre et les États-Unis. Elle est diplomée de l’académie des beauxarts et du design Bezalel, à Jérusalem. Sigalit Landau a représenté Israel à la biennale internationale de Venise en 1997 et en 2011 ; elle a participé à de nombreuses expositions internationales, parmi lesquelles la Documenta X à Kassel en 1997 et l’Armory Show à New York en 2005.

 

http://www.sigalitlandau.com/

BorderXing, Heath Bunting, 2002 (Grande-Bretagne)

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Heath Bunting

BorderXing

“L’invisibilité est normalement le privilège d’une élite” – Heath Bunting.
BorderXing est une investigation qui vise à fournir un guide pour franchir les frontières illégalement, à la fois pour les militants et pour ceux qui n’ont pas de papiers. Le site documente des passages à pied à travers des frontières nationales, avec des indications précises, détaillées (photos, plans) où l’artiste a évité la police et la douane. C’est à la fois une base de données et un carnet de voyage à travers les frontières, essentiellement européennes.
Une plate-forme en ligne existe pour suivre le projet BorderXing, qui n’autorise que de façon limitée l’accès de ses visiteurs – il faut demander à l’artiste une accréditation ou se déplacer physiquement à l’un des endroits énumérés dans une liste d’habilitation. De cette façon, le site reflète ironiquement dans son fonctionnement les formes du contrôle territorial des Etats : les frontières sont réputées inviolables et internet ouvert à tous.

Heath Bunting

Heath Bunting est un artiste britannique contemporain né en 1966. Basé à Bristol, il est le fondateur du site irational.org (avec Daniel García Andújar, Rachel Baker et Minerva Cuevas) et a été l’un des fondateurs du Net.art dans les années 1990. Le travail de Bunting est basé sur la création de systèmes ouverts et démocratiques en utilisant les technologies de communication. En 1997, son travail en ligne le “Guide des visiteurs de Londres” a été inclus dans l’exposition de la 10e Documenta de Kassel. Comme militant, il a créé un site factice pour le laboratoire européen du Collision Network (CERN) et il travaille au maintien d’une liste de stations de radio pirates à Londres.

 

http://irational.org/cgi-bin/cv2/temp.pl

http://irational.org/borderxing/

Field Work@Alsace, Masaki Fujihata, 2004-2005 (Japon)

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Field Work@Alsace

Masaki Fujihata associe images de synthèse et données GPS pour générer un système de coordonnées topographiques et temporelles de l’Alsace. Dans Field-work@Alsace, c’est la frontière entre l’Allemagne et la France qui est explorée. Devant nos yeux, défilent, comme suspendues à un rang de perles, des séquences composites de paysages et de personnages. Une interface qui évoque immanquablement les platines d’un DJ invite l’utilisateur à naviguer le long des données GPS ordonnées de manière linéaire dans un espace tridimensionnel. Sa cartographie vidéo, tridimensionnelle ouvre un espace topographique concret d’expérimentation cognitive, visuelle et émotionnelle. Le visiteur commence une excursion virtuelle. Avec la profusion de ses perspectives, Field-Work@Alsace présente une topographie d’une diversité impressionnante.

Masaki Fujihata

Masaki Fujihata Depuis une dizaine d’années, Masaki Fujihata est une figure majeure de l’art contemporain au Japon. Sa recherche porte principalement sur des thèmes interculturels et sur de nouvelles formes de visualisation de la connaissance, de l’espace et du temps. Aujourd’hui Masaki Fujihata vit et travaille à Tokyo. Professeur à l’Université des Arts de Tokyo, il dirige ces recherche dans le domaine des nouveaux médias.

http://www.field-works.net/


Watch the Med, Boats 4 people & Forensic Océanographie, 2012 (Grande-Bretagne)

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Watch the Med

WatchtheMed est une plateforme en ligne mise en place pour cartographier les violations des droits des migrants aux frontières maritimes de l’UE. « Tour de contrôle civile » pour observer le Méditerranée, WatchTheMed tente de documenter les incidents en mer en puisant dans de nombreuses sources tels que des images satellites, les signaux de détresse envoyés par les gardes côtes, les informations fournies par les marins, la presse et les témoignages des migrants. Ces incidents sont inscrits dans la structure complexe de la Méditerranée: zones SAR qui se chevauchent, patrouilles maritimes, couvertures des radars, routes maritimes, zones de pêche, plateformes pétrolières. En assemblant ces différentes sources et en spatialisant ces données, la plateforme WatchTheMed vise à devenir un nouvel outil pour exercer un droit de regard en Méditerranée et mettre un terme à l’impunité qui y règne concernant le traitement des migrants.

Forensic Océanographie

Forensic Océanographie (FO) est un projet de recherche de l’Université de Goldsmiths à Londres, sur les conditions qui ont causé la mort de plus de 1500 personnes fuyant la Libye à travers la Méditerranée centrale au printemps 2011 (estimation par le HCR). FO a jusqu’ici apporté son expertise en analyse spatiale pour un certain nombre d’organisations et d’institutions qui effectuent des enquêtes sur ces décès. Le projet va encore chercher à élaborer des moyens technologiques et médiatiques pouvant être utilisés pour documenter les violations des droits de l’homme en mer et accroître leur décompte à l’avenir.

The Texas Border, Joana Moll, 2011 (Espagne)

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Joana Moll

The Texas Border

«La frontière du Texas” est une pièce audiovisuelle en ligne qui affiche les retransmissions live des caméras de surveillance placées par BlueServo le long de la frontière Mexique USA au Texas. BlueServo est une plate-forme Internet gérée par la Coalition du Texas Border Sheriff qui ouvre plusieurs caméras de surveillance à toute personne désireuse de contrôler ceux qui tentent d’entrer aux États-Unis de manière illégale et de déclarer ces actions par le biais d’un site Web. La pièce comprend 64 vidéos, dont une partie des archives BlueServo, qui montrent des tentatives d’incursions sur le territoire américain ayant échoué, conséquence directe des rapports envoyés par les utilisateurs anonymes de BlueServo. L’acte d’observation qui vise à «protéger» le pays, est devenue une performance de surveillance vraiment symbolique réalisée par des citoyens américains, dans laquelle les images qui apparaissent sur les écrans n’ont même pas besoin d’être réelles.

Joana Moll

Joana Moll. Barcelona, 1982. Holds a Master’s degree in Digital Arts from the Universitat Pompeu Fabra and a BA in Visual Arts from the Universitat Autònoma de Barcelona. She has performed and exhibited her work internationally in venues such as Arts Santa Monica and The Picasso Museum in Barcelona, the Oi Futuro Institute in Rio de Janeiro, the Albuquerque Museum of Art and History, the Lancaster University in UK and the Ithaca College in New York, from where she received an award for “The Texas Border”. She took part in FILE 2011 held in Sao Paulo, FILE 2012 in Rio de Janeiro, ISEA 2012 edition and Festival Internacional de la Imagen 2013 in Manizales. She also contributed to the development of interactive projects for the Science Museum of Granada, the Institute of Palaeontology of Sabadell and the Universitat Pompeu Fabra. She is actively collaborating with Sauti ya wakulima project and with the trandisciplinary research project Antiatlas of Borders at IMéRA, Marseille (France).

 

http://www.janavirgin.com/

antiAtlas des frontières

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Un projet exploratoire au croisement

de la recherche et de l’art

A travers un dispositif au croisement de la recherche scientifique, de l’art et de la technique, l’antiAtlas des frontières du 21e siècle envisage de manière inédite les mutations des mécanismes de contrôle aux frontières terrestres, maritimes, aériennes et virtuelles des Etats. Cette manifestation est l’aboutissement d’un programme de recherche transdisciplinaire qui a réuni, depuis septembre 2011, des chercheurs (en sciences sociales et en sciences dures), des artistes (web art, tactical geography, vidéastes, performeurs, hackers, etc.) et des professionnels (douaniers, industriels, militaires, etc.) de la frontière. A travers une approche dépassant la cartographie et décloisonnant les champs de la connaissance et de la pratique, l’antiAtlas aborde les questions de sécurité, de régulation et de technologies aux frontières, l’évolution du contrôle des mouvements de personnes et des marchandises ainsi que les contournements ou les détournements des frontières (trafics, hacking, etc.).

Lancé en 2011 par l’Institut Méditerranéen des Recherches Avancées (IMERA), il est coproduit avec l’École Supérieure d’Art d’Aix en Provence, le laboratoire PACTE (Université de Grenoble, CNRS), Isabelle Arvers et La compagnie, lieu de création à Marseille.

Grâce à la mise en dialogue des sciences dures et sciences sociales, de la pratique et de la théorie, de l’art et de la science, l’antiAtlas propose un ensemble d’événements et de publications destinés à la fois aux décideurs, aux praticiens, à la communauté scientifique et artistique, ainsi qu’au grand public.

Une manifestation qui s’appuie sur 5 supports 

Un colloque international, organisé du 30 septembre au 2 octobre 2013 à Aix-en-Provence (France).

Une exposition, du 1er octobre au 3 novembre 2013 au Musée des Tapisseries d’Aix-en-Provence

Une seconde exposition art-science du 13 décembre 2013 au 1er mars 2014 à La compagnie, lieu de création

à Marseille

Un site web artistique et scientifique qui complétera les expositions et les pérennisera, en ligne à partir du

30 septembre 2013,

Un ouvrage art et science L’antiAtlas des frontières du 21e siècle, publié en 2014 en Français et en Anglais.

“Sometimes doing something poetic can become political and sometimes doing something political can become poetic”, Francis Alÿs, 2004-2005 (Belgique)

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Sometimes doing something poetic can become political

and sometimes doing something political can become poetic

Une action de Francis Alÿs menée les 4 et 5 juin 2004 à Jérusalem. Il marche du Sud au Nord de la ville en suivant la frontière qui avait été de facto reconnue après l’armistice de 1949 entre Israël et les Etats Arabes, la ligne verte : frontière aujourd’hui gommée, abolie par la colonisation, absente des cartes officielles israéliennes. Il marche pendant deux jours, sur 24 kilomètres, utilisant 58 litres de peinture qu’il laisse négligemment couler d’un pot tenu au bout de son bras, inscrivant la carte même sur la terre. Il passe devant les soldats qui n’y voient rien, devant des enfants qui rient, devant des adultes qui ne comprennent pas. Neuf mois plus tard, il demande à onze personnes, journaliste (Amira Hass), activiste (Michel Warschawski), cinéaste (Eyal Sivan, auteur de Route 181), architecte (Eyal Weizman) ou députée à la Knesset (Yael Dayan, fille du militaire qui participa à la définition du tracé de la Ligne verte sur la carte en 1949) de réagir à son action, de l’insérer dans le contexte de leur histoire, de leurs opinions, de leur actions.

Francis alÿs

Francis Alÿs naît en 1959 à Anvers. Il suit une formation d’architecte à l’Institut supérieur d’architecture Saint-Luc à Tournai, puis à l’IUAV, à Venise. En 1987, il est ingénieur au Mexique pour participer à un projet de secours du gouvernement belge pour la capitale Mexico détruite par un tremblement de terre. Il s’y établit. La base de ses activités trouve sa source dans ses promenades à travers la ville. Son œuvre, à la fois performances, vidéos, dessins, peintures et sculptures, se développe dans plusieurs villes, dont New York, Londres, Lima et Jérusalem. Avec des actions simples, ironiques et significatives, il étudie l’influence de l’art sur la vie dans la ville. En 2011, il est classé, par le magazine Newsweek, 7e dans leur classement des 10 artistes les plus importants au monde4.

Decolonizing Architecture, DAAR (Palestine)

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DAAR

Decolonizing Architecture

En septembre 1993, à Washington, Israéliens et Palestiniens déclaraient officiellement la fin des hostilités et l’amorce de négociations de paix. Ce processus a donné lieu au redécoupage des Territoires Palestiniens occupés par Israël, définissant trois types de zones en Cisjordanie: la zone A, placée sous administration de l’Autorité palestinienne nouvellement crée, la zone B placée sous contrôle civile palestinien et sous contrôle militaire israélien, la zone C, restant sous contrôle israélien. En 2000, quand le processus de négociation échoua et que cette organisation spatiale, conçue au départ comme temporaire, s’est solidifiée en une géographie éclatée faite d’interdiction multiples, un quatrième type de zone a été découvert: celle comprise entre la largeur des lignes séparant ces zones. D’une épaisseur de moins d’un millimètre sur une carte à l’échelle de 1:20000, elle s’étend sur un espace de 5 mètres de large dans l’espace réel. Le projet DAAR se focalise sur cette épaisseur de la ligne dont le tracé évolue le long des limites des villes et des villages palestiniens, à travers les champs d’olives et les vergers, les jardins, les crèches, les stades de football, les mosquées ainsi que dans un large château récemment construit.

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DAAR est un collectif artistique et architectural basé à Beit Sahour (Palestine) qui accueille des chercheurs, des artistes et des architectes en résidence. Son travail porte sur les discours, les interventions spatiales, l’éducation, l’apprentissage collectif, des réunions publics et les défis juridiques. L’objectif de DAAR est de répondre au défi de se positionner à la fois comme un acteur émettant un point de vue critique tout en élaborant des propositions d’actions dans un environnement où les forces politiques sont profondément distordues. Ses membres ont recourt à la subversion, la détournement et le recyclage d’infrastructures existantes de l’occupation coloniale. Les projets de DAAR ont été exposés dans plusieurs biennales et musées (Venise, Bruxelle, Berlin, Istanbul, Rotterdam, Beirout, Innsbruk, Londres, Oslo, ainsi que le Centre Pompidou à Paris). En 2010, DAAR a reçu le Claus Prize d’architecture, le Art intiative Grant et préselectionné pour le Prix Chrnikov.

 

http://www.decolonizing.ps/site/battir-3/

Stephanos Mangriotis, Europa Inch’Allah, 2009 – 2010 (France-Greece)

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EUROPA INCH’ALLAH

Patras est un lieu de transit. Cette ville portuaire à l’ouest de la Grèce, concentre de nombreux migrants, venus d’Afghanistan, d’Irak, d’Iran, d’Erythrée, de Somalie, du Soudan, de l’Algérie et du Maroc. Ils guettent le moment adéquat pour se cacher dans un camion afin de monter à bord d’un bateau pour l’Italie. Déterminés, mais confrontés à la peur d’être attrapés, ils attendent des mois voire des années pour passer cette étape de leur voyage clandestin. Tout en sachant que d’autres barrières les attendent sur la route d’une Europe rêvée, «Europa inch’Allah».

STEPHANOS MANGRIOTIS

Stephanos Mangriotis est un jeune photographe indépendant, co-fondateur du collectif Dekadrage. Ses origi- nes grecques et sud africaines l’ont amené dès ses débuts à travailler autour des notions de frontière, identité et migra- tion. Il a grandit à Athènes, étudié les mathématiques et la philosophie à Bristol puis la photographie à Paris. Désormais, il vit et travaille à Marseille.

The Transborder Immigrant Tool, Micha Cardenas, 2009 (USA)

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THE TRANSBORDER IMMIGRANT TOOL

Transborder Immigrant Tool est un projet de détournement de téléphones portables. L’ajout d’un logiciel sur des appareils bon marché ou usagés, pourvus d’antennes GPS, offre un kit de navigation de survie. En guidant les migrants déshydratés vers des sites d’eau salubre mis en place par des activistes, ce kit fournit une “alimentation” audio poétique. Transborder Immigrant Tool est donc un projet à la fois militant et culturel, qui met en lumière les questions de sécurité publique générées par les politiques d’immigration des États-Unis, un sujet crucial pour de nombreuses communautés dans la ville refuge de San Francisco.

 MICHA CARDENAS

Micha Cárdenas est artiste et théoricienne, elle travaille sur les pratiques sociales dans leur relation avec des dispositifs électroniques portables. Elle est doctorante en arts médiatiques (IMAP) à l’Université de Californie du Sud et membre de l’ Electronic Disturbance Theater 2.0. Elle a publié en 2012 un essai intitulé Transreal: Political Aesthetics of Crossing Realities, qui traite d’art et de réalité augmentée, ainsi que de l’intersection des pratiques artistiques avec les politiques du genre, dans un contexte transnational. Micha Cardenas a exposé et donné des performances dans différentes biennales, musées et galeries (Los Angeles, San Diego, Tijuana, New York, San Francisco, Montréal, Colombie, Égypte, Équateur, Espagne, Suisse, Irlande).

 


Lucas Bambozzi, Do Outro Lado Do Rio/Across the River, 2004 (Brésil)

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DO OUTRO LADO DO RIO

Do Outro Lado Do Rio (Across the River) est une enquête sur la zone frontière entre les villes de Oiapoque (Brésil) et Saint Georges de l’ Oyapock (Guyane française). La ville d’Oiapoque constitue une porte des portes d’entrée principale vers la France et l’Europe. Les personnes qui vivent dans la région et leurs histoires sont au centre de ce documentaire. Obstinées, désespérées et insatisfaites de leurs conditions de vie en Amazonie, elles entretiennent un rêve fragile et incertain : celui de passer un jour de l’autre côté de la rivière…

 LUCAS BAMBOZZI

Lucas Bambozzi est un artiste multimédia basé à São Paulo, au Brésil. Ses œuvres sont constituées de pièces d’une grande variété de formats, installations, vidéos, courts métrages, projets interactifs. Elles ont été présentées dans des expositions personnelles et collectives dans plus de 40 pays. Il a été artiste invité au Centre CAiiA-STAR à l’Université de Plymouth, Royaume-Uni. Il a participé en tant que commissaire d’exposition à différents projets (Festival SonarSound (2004); Digitofagia (2004); Life Goes Mobile (Nokiatrends 2005 et 2006), Art & Music Festival MOTOMIX (2006), O Lugar dissonante (2009)). Il est l’un des initiateurs de la arte.mov, International Mobile Media Art Festival (2006-2011). En 2011, le Laboratorio Arte Alameda de Mexico DF, lui a consacré une rétrospective.

Carte Dynamique des Etrangers Détenus aux Frontières des États, Olivier Clochard – Migreurop 2013 (France)

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CARTE DYNAMIQUE DES ETRANGERS DETENUS AUX FRONTIERES DES ETATS

La carte des lieux de détention en Europe et dans les pays méditérranéens réalisée par Migreurop est à la base du projet d’établissement d’une cartographie dynamique de l’enfermement des étrangers. Le but est de décrire ces entités géographiques avec leurs corollaires d’attributs [1], tout en prenant en compte la dimension temporelle (1980 – 2012) qui est un facteur important pour comprendre l’évolution du confinement des migrants qui s’opère au sein de l’Union européenne et au-delà de ses frontières, dans les pays voisins. Comme dans tout système d’information géographique, la base de données mise en place vise à mieux identifier, décrire et localiser les lieux d’enfermement. L’idée est de présenter une analyse cartographique et dynamique des camps contemporains à différentes échelles, allant du plan de l’établissement à une carte régionale ou européenne en passant par des strates intermédiaires. Le projet ambitionne également de proposer des outils pratiques tant pour les détenus que pour les familles ou amis qui souhaiteraient contacter des proches.

MIGREUROP

Ce travail est réalisé par Lydie Arbogast (Migreurop),Alessandra Capodanno (Migreurop), Olivier Clochard (Migrinter, université de Poitiers / Migreurop), Agathe Etienne(Migreurop), Thomas Honoré (Pôle Carto, Incittà, Marseille), David Lagarde (Lisst, université de Toulouse 2 / Migreurop),Nicolas Lambert (Riate, université Paris 7 Denis Diderot / Migreurop), Nicolas Pernet (Cimade), Laurence Pillant(Telemme, université d’Aix-Marseille) Louise Tassin (Urmis, université Paris 7 Denis Diderot / Migreurop), Ronan Ysebaert(Riate, université Paris 7 Denis Diderot). Ces auteurs ont déjà travaillé ensemble depuis 2011, dans le cadre de l’Atlas des migrants en Europe. Géographie critique des politiques migratoires (paru chez Armand Colin en novembre 2012, 144 p.) et sur la carte des camps.

 

 

CROSSING MAPS, CARTOGRAPHIES TRAVERSES, Fabien Fischer, Lauriane Houbey, Sarah Mekdjian et Anne-Laure Amilhat-Szary, Marie Moreau

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CROSSING MAPS, CARTOGRAPHIES TRAVERSES

Amour Alim Jahm

CROSSING MAPS, CARTOGRAPHIES TRAVERSES est un dispositif à la croisée des sciences humaines et de l’art, issu d’un atelier de cartographie expérimental et participatif. Cet atelier a réuni à Grenoble, entre mai et juin 2013, douze voyageurs, alors demandeurs d’asile ou réfugiés, trois artistes, Fabien Fischer, Lauriane Houbey et Marie Moreau, association ex.C.es, deux chercheuses en géographie, Sarah Mekdjian et Anne-Laure Amilhat-Szary (Laboratoire PACTE-Projet EUborderscapes http://www.euborderscapes.eu/), Coralie Guillemin à l’organisation et Mabeye Deme à la photographie.
Voyageurs, artistes et chercheurs abordent la cartographie comme une technique créative de relevés d’expériences. Les cartes produites avec et par les voyageurs évoquent des souvenirs de parcours et d’épopées migratoires. CROSSING MAPS, CARTOGRAPHIES TRAVERSES est à la fois un atelier, un terrain de recherche, une installation.
L’installation est composée de textes, pièces sonores, visuelles et chorégraphiques : Atlaslocal, installation, Marie Moreau ; Les légendes du voyage, installation, Sarah Mekdjian avec Anne-Laure Amilhat-Szary et Gladeema Nasrudden ; Ici, pas encore, pièce sonore, Fabien Fischer (non-présentée à l’exposition) ; D’ici là le milieu, pièce sonore à marcher, Lauriane Houbey (non-présentée à l’exposition).

Fabien Fischer

Diplômé de sociologie, Fabien Fischer s’oriente vers le cinéma documentaire en suivant une formation à l’Université Paris VII-Jussieu à Paris. Depuis, il travaille l’image animée et le son où bien souvent sont en jeu des individus mis de force à l’abri du regard.

Lauriane Houbey

Artiste chorégraphique et plasticienne, formée en danse contemporaine au CNR de Grenoble. Je m’engage dans des projets tissant enjeux du collectif et élaboration d’un penser et d’un mouvoir ensemble, nourrissant ma recherche sur les liens entre partition en danse et cartographie des territoires. Je mène, avec l’ex.C.es et Marie Moreau, divers projets d’expéditions, d’éditions, d’installations. Depuis 2012, je développe avec Laurie Peschier-Pimont le projet chorégraphique Matrice, créé à l’ESBANM.

Sarah Mekdjian

Enseignante-chercheuse, maître de conférences en géographie à l’Université Pierre-Mendès-France, Grenoble II et au laboratoire PACTE, Sarah Mekdjian travaille sur les géographies critiques de l’immigration, en particulier sur les modes de figuration (contre-)cartographique des migrations internationales contemporaines.

Marie Moreau

Vit et travaille à Grenoble. Plasticienne, aventurière et vidéaste. Ses installations et ses films lèvent les questions de l’errance, des non-lieux, des terrains vagues et autres espaces de possibles, oubliés, cachés, exclus. Ses travaux prennent la forme d’une quête, comme un voyage au quotidien, une fresque épique pour un dépaysement local. http://moromari.free.fr/BDD/; www.syndicatinitiatives.free.fr

The Migration Industry of Migration Control | Rubén Hernández León (UCLA)

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The control, restriction and overall management of migration and cross-border mobility are no longer the exclusive domain of national governments.  Private firms, many of them large corporations, are now involved in the screening and tracking of migrants, the development and operation of border surveillance technologies and the detention and deportation of unauthorized migrants to home or third countries.  The construction of unauthorized migration as a threat to national security, the massive increase of state budgets dedicated to prevent and restrict cross-border mobility, and the devolution of governmental functions to private actors, justified under the ‘new management’ ideology, account for the rise of a growing industry of migration control.

To be sure, states have long devolved some functions of migration control to private actors.  During the 19th century, governments began to charge transportation companies with the task of registering passengers with the purpose of sorting out desirable from undesirable migrants.  These early efforts evolved into the current system in which states charge air carriers with screening travelers, checking their documentation (and belongings) and preventing anybody without a proper visa from getting on board.  States have also long entrusted labor recruiters and contractors with regulatory and control functions, selecting able-bodied migrants and keeping out those who challenge unjust treatment and bad working conditions.  Governmental efforts to fully turn transporters and recruiters into instruments of control produced mixed results because these actors are, above all, facilitators of migration, which profit from cross-border mobility.

Today, private actors, big and small, realize handsome profits assisting states in the management, control and restriction of migration.  Sociologist Tanya Golash-Boza argues that these private contractors, which “profit from massive enforcement expenditures,” form part of an immigration industrial complex functioning with a logic and dynamics similar to the prison and military industrial complexes.[i]  Private detention centers and deportation services, biometric information systems to control entry and exit, drones and helicopters, infrared cameras and sensors, geographic information systems fed with satellite images and fences equipped with telescopic video cameras, are all part of the arsenal these firms deploy at land and coastal borders and ports of entry.  Social scientists, artists and activists have taken note of these actors and have begun to conceptualize their activities, their relations with states and the impact that the privatization of migration management and enforcement functions have on the human and civil rights of international migrants.

Why do destination states devolve migration management and control functions to these actors?  Is this a process of ‘marketization’ of migration control or simply one of limited devolution of enforcement through subcontracting?  What is exactly the relationship between private firms and national and supra-national state institutions? Should we think of these firms as an industry of migration control or, to quote Gregory Feldman, as part and parcel of “a decentralized apparatus of migration management?”[ii]  How does this industry of migration control intersect with other migration industries, such as traditional profit-driven facilitators, not-for-profit actors invested in the rescue and rehabilitation of vulnerable mobile populations and organized and common criminals who victimize migrants?  Although we might think of the combination of state and private corporations as bringing ever increasing capabilities to migration and border control, their actions and technological knowhow are neither unbeatable nor infallible.  To state the obvious, contractors and other private actors invested in migration control do not operate in a vacuum but in a larger sociopolitical context, which includes migrants and their advocacy organizations, sending state institutions, traditional profit-seeking migration facilitators, and others.

In a recent publication I have begun to chart the position of the actors that make up the migration industry of migration control and their relations with other stakeholders of the social and political process of international migration.[iii]  I use a familiar construct in the study of immigration, Zolberg’s “Strange Bedfellows of American Immigration Politics” scheme.[iv]  Briefly, Zolberg charts the unusual alliances of the actors that favor and oppose immigration on either economic or cultural-political terms.  While his scheme recognizes migration facilitators (positioned in close proximity to employers of immigrants), it does not identify the migration industry of migration control.

Locating the actors profiting from migration control in Zolberg’s field of unusual allies yields paradoxical but perhaps not surprising observations.  While these actors benefit from the continuation of migration (an interest they share with the facilitation and ‘rescue’ industries), they publicly coalesce with politicians that push an agenda to restrict immigration.  In the United States, for example, private prison corporations make cash contributions to the electoral campaigns and causes of conservative politicians.  These politicians, in turn, pass tougher immigration laws and enact measures devolving enforcement to state and local governmental actors.  Private prison firms then strike deals with city and county governments to lease and manage local jails where their growing ‘clientele’ will be detained before deportation.

Needless to say, the migration industry of migration control is not only involved in the deterrence and control of unauthorized migration.  This industry is also present in the management and regulation of legal migration and other forms of cross-border mobility.  While the connections between the control industry and restrictionist politicians have invited public scrutiny, the involvement of private firms in managing legal migration tends to be normalized.  Visa processing, document verification and the construction of vast data sets containing biographic and biometric information are now in the hands of private actors.  The technologies developed by private firms are not only deployed at the ports of entry of countries of immigration but also utilized at the borders of transit states.  A relatively new frontier in the use of these technologies is the detection and detention of individuals who overstayed or violated the terms of their visa as they leave a given country.



[i]Tanya Golash Boza, “The Immigration Industrial Complex: Why We Enforce Immigration Policies Destined to Fail,” Sociology Compass 3 (2009): 1-15. Tanya Golash Boza, “A Confluence of Interests in Immigration Enforcement: How Politicians, the Media and Corporations Profit from Immigration Policies Destined to Fail,” Sociology Compass 3(2009): 1-12.

[ii] Gregory Feldman, The Migration Apparatus: Security, Labor, and Policy Making in the European Union, (Stanford University Press: Palo Alto, CA, 2012).

[iii] Rubén Hernández-León. “Conceptualizing the Migration Industry,” in The Migration Industry and the Commercialization of International Migration, ed. T. Gammeltoft-Hansen and N. Nyberg Sorensen (London: Routledge, 2012), 25-45.

[iv] Aristide R. Zolberg, “Matters of State: Theorizing Immigration Policy,” in The Handbook of International Migration: The American Experience, ed. Charles Hirschman, P. Kasinitz, and J. DeWind (New York: Russell Sage Foundation, 1999), 71-93.

 

Ruben_Hernandez_opt_2Rubén Hernández-León is Associate Professor of Sociology at UCLA and Director of the UCLA Center for Mexican Studies.  He is the author of Metropolitan Migrants: the Migration of Urban Mexicans to the United States (UC Press, 2008), which received the Thomas and Znaniecki best book award from the International Migration Section of the American Sociological Association in 2010.  He is also co-editor of New Destinations: Mexican Immigration in the United States (Russell Sage Foundation, 2005).  His research focuses on new developments of Mexico-U.S. migration and the role of the migration industry in international migration.  He is currently working on a book based on a 15 year study of a new destination of Mexican immigration in the U.S. South and an edited volume on the migration industry in comparative perspective.  His papers have been published in Social Forces, Work and Occupations, Social Science Quarterly, International Migration Review, Hommes & Migrations, Southern Rural Sociology, Revue Géographie et Cultures, Ciudades, Vetas, Estudios Sociológicos, Trayectorias, and several edited volumes in Spanish, English, Chinese and Japanese

 

Suspended in the Post-Humanist Lapse: Contained Mobility | Ursula Biemann

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Contained Mobility enters the digital world generated by the prevailing control of mobility and the unstable, trans-local forms of life that emerge between and around it. The video conveys this paradoxical, but fully interconnected, contemporary condition by splitting itself onto two synchronized screens. One screen displays digital navigation and container traffic information systems while the other registers the interior of a container inhabited by asylum seeker, Anatol. In conversation, Imre Szeman observes that, among my videos, Contained Mobility offers possibly the most direct, forceful and engaged examinations of the ways in which subjects are today enmeshed in a web of legal, geographic, political and economic systems which shape and determine belonging – one of the fundamental aspects of being human. The experience of globalization connects the question of what it means to be human with the technologies by which the human is divided, organized, distributed, arranged, prohibited, emplaced and displaced.1

The story of the refugee, Anatol K. Zimmermann, narrates reality in the state-of-exception. A Belorussian, born in a labor detention camp in the Gulag, he has lived in limbo for an indefinite time, suspended in a post-national lapse. As a young adult, back in White Russia, he was discriminated against socially for being ethnic German, and persecuted by the authoritarian state for being a dissident. His is the experience of “low-intensity citizenship,” a citizenship not fully benefiting from human or citizen rights. It is not surprising that such second-class citizens, who have historically been granted lesser rights, tend to be those most affected by neoliberalism’s trend for diminishing citizens’ rights. They are the ones we are most likely to encounter in an ever-growing juridical and spatial reality in Europe and worldwide. The crisis of human rights is inextricably linked to the crisis of the nation-state, which is based on the notion of its citizens and thus incapable of bearing meaningful relation to those who live outside it. Anatol’s existence takes place in a state-of-exception beyond the simple binary of re-nationalisation and repatriation.

For many migrants, it has become virtually impossible to enter the European space in a sanctioned way. The stringent measures devised for Schengen are being further reinforced in a post 9/11 period,2 and only the very resourceful and inventive stand a chance of overcoming the imposed barriers. Even though many migrants would rather choose other venues, they recognize that asylum is the only option left for entry. In theory, the European countries guaranteed the human right for asylum when signing the Geneva Convention, which constitutes one of the basic conventions of a humanist culture. De facto, however, nation states implement legal and practical measures that make it virtually impossible to access this right. One way of achieving this is by keeping migrants in extraterritorial transit zones, where national constitutions do not apply and cannot therefore be violated. Prolonged states of legal suspension are increasingly experienced by people who are not entitled to settle down anywhere. What used to be a state of exception has slowly consolidated into the primary mode of migratory subsistence. The provisional state – the reception camp, the asylum procedure – have turned into a permanent post-human and post-humanist condition. Contained Mobility attempts to grasp this transformative moment, to understand the qualities that characterize the emerging subject and to bring his condition to the fore.

Since the mid 1990s, Anatol has been working in Poland and attempting to enter the European Union, first by swimming over the freezing river Neisse to Germany, later by crossing mountains and swamps in Ungaria, Slovenia and elsewhere. In the video, he appears as a highly educated, smartly-dressed human being who cunningly uses technology to find loopholes in the system of Schengenland.  While webcam images show Anatol in a shipping container, the factual narrative of his odyssey of illegal border crossings, his capture, internment and escape scrolls up the screen. He comes to signify the itinerant body, never reaching a final destination. Trans-local existence appears here as an extra-judicial movement from place to place.

The gaze into the inside of the container, perceived through a surveillance camera, evokes a collapse of the borders between public and private life. But, when this camera lens captures a refugee, an irregular migrant, an exile, the border is effacing that between human being and citizen, the line between life and law. And it is the possible point of departure for the conception of a new post-national subject, a subject outside of political representation, where “everything new is born illegal” as the last line in the video reads.

While cultural identity has long been perceived as a fundamentally static concept, predicated on the nation state, this video pursues a model of pure mobility. Contained Mobility juxtaposes the two spatial realities of the global container transport system and human migration contained as pure movement. A global regulatory network is emerging that aims to control the flow of commerce and people on a global scale, focusing on the major nodes and logistical centers of harbors and airport.  Increasingly sophisticated technologies intended to manage and control global flows are countered by equally inventive tactics of evasion by people questioning the prerogative of access to a political community. Oppressive spatial practices of control do not mean that resistance is forever confined to the authorized spaces of domination. They might “take place” elsewhere.

Contained Mobility gives some insight into the technological operations that constitute the network of control and the co-dependent possibility of autonomous migration. The synchronized videos depict the ongoing struggle between disciplinary mobility and the desire for self-determination, keeping in mind, however, that migratory resistance does not necessarily define itself in opposition to a specific power but imprints itself through all sorts of deviant tactics of survival and empowerment. In this scheme, the shipping container is used as a symbol for these contradictory terms as it denotes a quality of confinement and enclosure, while simultaneously implying a systematized world-wide mobility.

None of the images of Contained Mobility document reality. Every image is an artificial construct: a simulated seascape, a visual rendering of digital data, a webcam set up for a staged scene. The video is a conceptual statement about a particular state of being in this world. As the voice of the prologue reads: “To come ashore in an offshore place, in a container world that only tolerates the trans-local state of not being of this place – nor of any other really – but of existing in a condition of permanent non-belonging, of juridical non-existence.” The condition of the refugee is expressed only in the negative.

Documentary representation today often serves the interests of the state – to identify, to recognize, to know, to control. Accordingly, photography, positioned within ever-new and expanding surveillance systems, operates as judicial and forensic evidence. Control, however, is not absolute since every system has its blind spots. These become manifest when Anatol disappears from the screen as a result of the angle at which the picture is taken. Thus, blind spots become a metaphor for the system’s loopholes, which Anatol uses with great ease. At another moment, Anatol takes up a Yoga position and, after a while, his figure dissolves in the air. The most obvious interpretation would be that he resorts to meditation in order to escape the confinement and precariousness of his situation. Perceiving things in a different, unreal way gives expression to a feeling of the stressful relationship and problematic sense of the self in relation to places. But there is also a deeper dimension to this image that I recognize in T.J. Demon’s question “How can one represent artistically a life severed from political representation?” In answer, he articulates – with reference to Yto Barrada’s photographs A Life Full of Holes – that the scene visualizes the becoming of the refugee as a process that pulls away presence into another world, creating a hole in the visual field that expresses the phenomenon of dislocation as a rupture from the grasp of the state.3 The rupture from political status troubles representation.

While none of the video images are indexical, referring to an immediate lived reality, the text is strictly documentary. Based on several hours of interview with Anatol in his forever-temporary location in Liverpool, I extracted his complicated itinerant biography with the greatest possible accuracy. This is, in fact, the simple procedure required for every asylum application filed. Yet Anatol assured me that, after being processed by a dozen European countries or more, I was the first person to produce a complete record. Usually meant for the obscure circuits of asylum management (which mostly mean asylum denial), this information, which authorities no longer feel obliged to produce, is now made public through an artistic practice that produces the missing record required for access to the human right of asylum. This made me wonder whether the unexpected utility of my act of representation had an impact on its status as an artwork, signifying a contemporary human condition, or whether Contained Mobility had inadvertently turned into a document reporting on one case to be resolved.

As dedicated as I am to symbolic production, I am nevertheless sensitive to the ethical question of when to put down the camera and assist the protagonist – in other words, whether direct intervention in social and political injustice is sometimes more justified than the aesthetic representation of it.  In one instance, I did leave the mode of representation and engaged in a real-life encounter with Anatol: I offered to buy him a Polish passport. This was before Poland entered the EU, but it was only a matter of time and he would have been able to replace the forged passport with an EU one. As he was raised near the Polish border and spoke the language, this seemed to me the most suitable way for him to obtain the much-desired license to free circulation. Anatol declined. Salvation would have meant the death of his problem, which by now was obviously not only a burden but also the condition with which he has come to identify: to march in the cracks between nations as the post-migratory subject into which he has mutated.

 


1 Ursula Biemann and Imre Szeman, “Forced Transit: A Dialogue on Black Sea Files and Contained Mobility” in Political Typographies (Barcelona: Fundacio Tapies/Actar, 2007), 35-45.

2 The reference here is to the 1985 Schengen Agreement, which introduced a European-wide common policy on the temporary entrance of persons to signatory nations. The countries in ‘Schengenland’ include all members of the European Union (with the exception of Ireland and the UK) plus Switzerland, Norway and Iceland.

3 T.J. Demos, “A Life Full of Holes,” Grey Room, 24, Summer 2006, 72-87.

 

Ursula_Biemann

Ursula Biemann is a video essayist, theorist and widely exhibited artist based in Zurich. Her practice is strongly research oriented and involves fieldwork and video documentation in remote locations. She investigates global relations under the impact of the accelerated mobility of people, resources and information. Major art projects in recent years Black Sea Files, Sahara Chronicle and Egyptian Chemistry have been installed in International Art Biennials of Istanbul, Liverpool, Shanghai and in many museum shows. Ursula Biemann conducts research at the Zurich University for the Arts and the Michigan State University, and publisher of several books. She is appointed Doctor honoris causa in Humanities by the Swedish University Umea (2008) and received the 2009 Prix Meret Oppenheim, the national art award of Switzerland.

http://www.geobodies.org

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